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Dialogues, 2021 - 2022

Les patois sont des langues liées à l’histoire de leur ville. Ce sont des langues majoritairement orales et populaires, des langues qui traduisent des modes de vies. À l’occasion de ma résidence Crescendo j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes recherches sur les patois de deux villes qui font partie de mon histoire personnelle.
Ces recherches ont abouti sur une installation sonore, presque in-visuelle, car la seule chose que nous pouvons voir dans l’espace d’exposition, sont les panneaux de bois disposés contre les mûrs. Ils sont en réalité les sources sonores de l’installation. C’est de là que sont diffusées les enregistrements des personnes parlant le patois ainsi que le paysage sonore des viles. Il  y a en totalité, huit points sonores desquels sont diffusées simultanément ou en différé les  témoignages en wallon liégeois et en ch’ti roubaisien. Au fur et à mesure de l’écoute, se crée une sorte de dialogue, quelque peu absurde, car nous ne pouvons pas comprendre la totalité de ce qui est dit. Nous savons également que si ces personnes se rencontrent, ils ne pourraient pas non plus se comprendre entre eux.
Personnellement ayant vécu dans les deux régions, cette oeuvre produit en moi un condensé de deux temporalités (mon enfance et mes études) en un instant, car les langues et les accents entendus me sont familiers bien que je ne puisse comprendre la totalité.



Dialogues, 2021 - 2022

Patois are languages linked to the history of their city. They are mainly oral and popular languages, languages that translate ways of life. During my Crescendo residency, I had the opportunity to continue my research on the patois of two cities that are part of my personal history.
This research resulted in a sound installation, almost in-visual, because the only thing we can see in the exhibition space are the wooden panels placed against the walls. They are actually the sound sources of the installation. It is from there that the recordings of people speaking the patois as well as the soundscape of the cities are broadcast. There are a total of eight sound points from which the simultaneous or deferred recordings are broadcast testimonials in Walloon Liège and Ch'ti Roubaisien. As we listen, a kind of dialogue is created, somewhat absurd, because we cannot understand all of what is said. We also know that if these people meet, they could not understand each other either.
Personally having lived in both regions, this work produces in me a compendium of two temporalities (my childhood and my studies) in an instant, because the languages and the accents heard are familiar to me although I cannot understand all of them.